Assez tôt dans l'histoire de l'informatique il est apparu nécessaire, notamment dans le travail universitaire et dans le domaine militaire, de faire en sorte que des ordinateurs puissent partager des ressources ou des informations – et ce, à des distances de plus en plus grandes. Ainsi sont nés les réseaux informatiques. On a d'abord relié des ordinateurs les uns aux autres dans un lieu restreint – généralement une université, une entreprise ou un site militaire, puis on a relié ces lieux entre eux. Aux États-Unis, à la fin des années 60, est créé ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network), un réseau qui reliait les universités dans tout le pays. Pour sa mise en place et son amélioration ont été inventées une bonne partie des techniques utilisées aujourd'hui avec Internet. La naissance d'Internet est liée à celle des logiciels libres, et il fonctionne selon des principes similaires d'ouverture et de transparence1, ce qui n'empêche pas qu'au départ il a été développé pour répondre à des besoins militaires.
Les différents réseaux informatiques furent reliés au fur et à mesure, constituant ainsi progressivement Internet, qui se développe de façon importante depuis les années 90.
De plus en plus d'objets - dont la fonction première n'est pas d'être un ordinateur - sont connectés à internet :
- des caméras de surveillance2
- des radars routiers3
- des bornes PMU4
- des télés5
- des frigos6
- des équipements médicaux7
- des jouets pour enfants8
- des voitures9
- etc.
Certaines personnes parlent même d'Internet of shit10 afin de montrer l'absurdité de nombres d'objets qui font leur entrée sur Internet.
Selon Benjamin Bayart, « on ne peut pas dissocier Internet et logiciel libre » car ils sont apparus aux mêmes dates, avaient les mêmes acteurs, une croissance et un fonctionnement similaires. Benjamin Bayart, 2007, Internet libre, ou Minitel 2.0 ?, conférence aux 8e rencontres mondiales du logiciel libre à Amiens.↩
korben, 2013, Les radars pédagogiques à la merci des pirates ?.↩
AFP, 2012, PMU: 5 personnes arrêtées au nord de Marseille pour avoir piraté des bornes.↩
Fabien Soyez, 2013,Vie privée : télé connectée, l'espion parfait.↩
Camille Kaelblen, 2016, Votre frigo connecté est-il la porte d'entrée idéale pour les hackers ?.↩
Gilles Halais, 2012, Un hacker a trouvé comment pirater à distance les pacemakers.↩
Sandrine Cassini, 2015, Les jouets VTech victimes d'un piratage.↩
HuffingtonPost, 2015, Une voiture piratée à distance par des hackers.↩
Guillaume Ledit, Sur Twitter, « Internet of Shit » ridiculise l'Internet des objets... merdiques.↩