Introduction

Devant la grande complexité des outils informatiques et numériques, la quantité d’informations à avaler pour tenter d’acquérir quelques pratiques d’autodéfense peut paraître énorme. Elle l’est sûrement pour qui chercherait à tout comprendre en même temps…

Ce premier tome se concentrera donc sur l’utilisation d’un ordinateur « hors connexion » — on pourrait aussi bien dire préalablement à toute connexion. Mais ce sont aussi des connaissances plus générales qui sont valables que l’ordinateur soit connecté ou non à un réseau. On met donc de côté, jusqu’au second tome, les menaces spécifiquement liées à l’usage d’Internet et des réseaux.

Pour ce morceau hors connexion, comme pour les autres, on prendra le temps de s’attarder sur des notions de base, leurs implications en termes de sécurité / confidentialité / intimité42. Après l’analyse de cas concrets d’utilisation, on pourra se pencher sur quelques recettes pratiques.

Une dernière précision avant de nous jeter à l’eau : l’illusion de sécurité est bien pire que la conscience nette d’une faiblesse. Aussi, prenons le temps de bien lire les premières parties avant de nous jeter sur nos claviers ou alors de jeter nos ordinateurs par les fenêtres.


  1. On souhaite ici faire appel à une notion un peu floue : quelque chose qui tournerait autour de la possibilité de décider ce qu’on révèle, à qui on le révèle, ainsi que ce que l’on garde secret ; quelque chose qui inclurait aussi une certaine attention à déjouer les tentatives de percer ces secrets. Le terme employé en anglais pour nommer ce qu’on évoque ici est privacy. Aucun mot français ne nous semble adapté pour porter tout le sens que l’on aimerait mettre derrière cette notion. Ailleurs, on rencontrera souvent le terme « sécurité », mais l’usage qui en est couramment fait nous donne envie de l’éviter. ↩︎